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    1ER MAI

     

    Cloches naïves du muguet

    Carrillonnez! car voici MAI!

     


    Sous une averse de lumière,
    Les arbres chantent au verger,
    Et les graines du potager
    Sortent en riant de la terre.

     

     

     

     

     


    Carillonnez ! car voici Mai !
    Cloches naïves du muguet !

     

     

     

     


    Les yeux brillants, l'âme légère,
    Les fillettes s'en vont au bois
    Rejoindre les fées qui, déjà,
    Dansent en rond sur la bruyère.

     

     


    Carillonnez ! car voici Mai !
    Cloches naïves du muguet !

     

     

     

     

     

      

     

     

     

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  • Petit brin malin


    Bientôt le mois de mai,

    Bien à l'abri,
    Aux pieds des arbres,
    Où partout ailleurs,
    Frissonnant au gré du vent,
    Il s’éveille doucement.

     

     

     

     

     

     



    Bercé par le doux murmure des oiseaux,
    Il pointe son bout du nez,
    Dressant fièrement sa tige,
    Etalant ses feuilles vertes,
    Laissant apparaître son plus bel atout,
    Ses petites clochettes blanches.

     

     

     

     

     




    Sa douce odeur flottante,
    Mes en émoi bien des narines,
    Petit brin bien malin,
    Que donneront des mains,
    Pour un instant magique de plaisir,
    Rassemblant tant d’êtres qui s’aiment.

     

     

     

     

     

     



    Autour de ce petit brin bien malin,
    Des larmes couleront c’est certain,
    Mais que de bonheur, de joie et d’amour,
    Et si ces merveilleuses clochettes,
    Pouvaient chanter, elles chanteraient
    L’hymne à l’amour.


    Merci petit brin malin.

     

     

     

     

     

     

     

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    POUR VOUS MES AMI(ES) 

     

     

     

    Depuis plus de quatre ans que je suis prisonnier.
    Mes jours heureux, sont, quand je reçois du courrier.
    Les lettres sont pourtant presque toujours les mêmes.
    Je suis en bonne santé, te souhaitant de même.
    Puis invariablement pour terminer, toujours.
    Je conserve l’espoir de ton prochain retour.

     

     

    Mais, dans un coin d’une lettre que j’ai reçue.
    Un petit brin de muguet y était cousu.
    Vraiment, c’est enfantin d’envoyer ce muguet.
    Je pourrais en avoir, ici, tout un bouquet.
    Qui ne serait pas fané comme celui-ci !
    Dans les bois allemands, le muguet pousse aussi.

    Et, comme pendant un moment, je restais là.
    Soudain, le petit brin de muguet me parla.

     

     

     

      - Excuse, me dit-il, si j’ai triste figure.
    Pourtant, si tu savais, j’étais beau je t’assure.
    Tu as l’air d’en douter, tu ne veux pas me croire ?
    Je vais, pour te convaincre, conter mon histoire.

    D’abord, j’ai vu le jour là-bas, très loin d’ici.
    C’est sur le sol français qu’un matin j’ai fleuri.
    A l’ombre des grands bois, au milieu d’autres fleurs.
    J’ai vécu, sans savoir que c’était le bonheur.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Je buvais, le matin, la rosée bienfaisante.
    Je puisais dans le sol, nourriture abondantes.
    Je voyais, le ciel bleu, la lune ou les nuages.
    Je voyais, le soleil à travers le feuillage.
    C’est lui qui me chauffait de ses rayons ardents.
    Ainsi, rapidement, j’ai pu devenir grand.

     

    Comme il faisait bon, comme tout était beau.
    Nous avions chaque jour, le concert des oiseaux.
    Tu as dû, toi aussi, l’écouter, autrefois.
    N’est-ce pas, qu’il faisait bon vivre dans ces bois?

     

     

     

     

     

     

     

    J’aurais dû ne jamais rien désirer de plus.
    Pourtant je subissais l’attrait de l’inconnu.
    Je pensais que peut-être, je serais cueilli.
    Comme porte-bonheur, et j’en étais ravi.

     

     

    Une dame, en passant, devina mon désir.
    S’approchant doucement, elle vint me cueillir.
    Me prenant dans sa main, avec d’autres muguets.
    Nous formions à nous tous, un superbe bouquet.
    Qu’auprès de son visage elle approchait souvent !
    Humant notre parfum tout en nous contemplant.

     

     

     

     

     

     

     

    Chez elle dans un vase à demi rempli d’eau.
    Pour conserver longtemps ce muguet frais et beau.
    Nous avons parfumé ce qui nous entourait.
    Dans cet appartement coquet, je me plaisais.

     

     

     

    Mais quand, le lendemain, parmi les plus jolis.
    Qu’elle avait mis à part, c’est moi qui fût choisi.
    J’étais heureux et fier d’être le préféré.
    J’entrevoyais, pour moi, l’avenir tout doré.
    Puis au coin de la lettre, où je suis maintenant.
    La dame m’a placé, cousu, soigneusement.
    Avec des gestes tendres, n’osant m’effleurer.
    Tout comme si j’étais une chose sacrée

     

     

     

     

    Puis elle contempla ce travail achevé.
    Vérifiant pour que rien ne soit détérioré.
    Alors en se penchant, je m’en souviens toujours.
    Elle me donna pour toi, un doux baiser d’amour.
    En me murmurant, va, toi, qui porte-bonheur.
    Va, donner ce baiser à l’élu de mon cœur.
    Qui, dans les barbelés dont il est entouré.
    Est privé de caresses depuis des années

     

     

     

    mes blessures.
    Vingt fois, j’ai cru mourir, mais j’avais la vie dure.

    Ainsi dans la lettre pliée, je suis parti.
    Mais, tu peux savoir tout ce que je souffris.
    Depuis ce moment pour arriver jusqu’à toi.

    Le tampon des postiers m’écrasa maintes fois.
    Je fus aussi jeté, bousculé, rejeté.
    Écrasé sous de lourdes piles de paquets.
    Je suis resté des jours, peut-être des semaines.
    Entassé dans des pièces sombres et malsaines.
    Mon parfum s’échappait par toutes

     

     

     

    J’ai cru aussi deux fois que j’étais arrivé.
    La lettre, brusquement, se trouva dépliée.
    Mais c’était fait par des personnes étrangères.
    Qui ont lu, et relu, ta lettre toute entière.
    Devant tant d’indiscrétion, j’étais indigné.
    Pourtant je dois te dire que nul ne m’a touché.
    Avec le doux baiser que j’ai reçu chez toi.
    J’ai conservé un reste de parfum pour toi.

     

    Mais, tu es impassible. Me suis-je trompé ?
    N’est-ce donc pas à toi, que j’étais adressé ?
    Pourtant, j’en suis certain, là-bas, sur le buffet.
    J’ai vu, ta photo, près du bouquet de muguet.

     

    Sur ce, le brin de muguet, cessa de parler.
    Et moi, un peu confus, je m’en suis approché.
    C’est vrai, que du parfum s’en exhalait encore.
    Non pas, le doux parfum de fleur qui vient d’éclore.
    Cependant cette odeur m’a quelque peu grisé.
    Le papier de la lettre en était imprégné.
    Et sur mes lèvres, j’ai senti, il m’a semblé.
    Recevoir la caresse de ma bien aimée.
    J’en étais tout ému, je ne puis l’expliquer.
    Aussi c’est bête, voyez-vous, mais j’ai pleuré !

     

     

     

     

    texte de Pierre Julien
    source du poème chez Maya
    (1914)

     

     

     

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    Il était une fois, une île où tous les differents sentiments vivaient :
    Le Bonheur, la Tristesse, le Savoir, ainsi que tous les autres,
    L'Amour y compris.

     

     

     


    Un jour on annonca aux sentiments que l'île allait couler.
    Ils préparèrent donc tous leurs bateaux et partirent.
    Seul l'Amour resta.
    L'Amour voulait rester jusqu'au dernier moment.
    Quand l'île fut sur le point de sombrer, l'Amour décida
    D'appeler à l'aide.

     

     

     

    La Richesse passait à côté de l'Amour dans un luxueux bateau.
    L'Amour lui dit :
    "Richesse, peux-tu m'emmener?"
    "Non car il y a beaucoup d'argent et d'or sur mon bateau.
    Je n'ai pas de place pour toi."
    L'Amour décida alors de demander à l'Orgueil, qui passait aussi
    Dans un magnifique vaisseau :
    "Orgueil, aide moi je t'en prie ! "
    "Je ne puis t'aider, Amour.
    Tu es tout mouillé et tu pourrais endommager mon bateau."

     

     

     

     

    La Tristesse étant à côté, l'Amour lui demanda :
    "Tristesse, laisse-moi venir avec toi. ".
    "Ooh... Amour, je suis tellement triste que j'ai besoin
    d'être seule !"

    Le Bonheur passa aussi à côté de l'Amour, mais il était si heureux
    Qu'il n'entendit même pas l'Amour l'appeler !

    Soudain, une voix dit, " Viens Amour, je te prends avec moi. "
    C'était un vieillard qui avait parlé.

     

     

     

     

     



    L'Amour se sentit si reconnaissant et plein de joie qu'il en oublia
    De demander son nom au vieillard.
    Lorsqu'ils arrivèrent sur la terre ferme, le vieillard s'en alla.
    L'Amour réalisa combien il lui devait et demanda au Savoir :
    "Qui m'a aidé ?"
    "C'était le Temps" répondit le Savoir."
    "Le Temps ? S'interrogea l'Amour. Mais pourquoi
    Le Temps m'a-t-il aidé ?"

     

     

     

     

     



    Le Savoir sourit plein de sagesse et répondit :
    "C'est parce que seul le Temps est capable de comprendre combien
    L'Amour est important dans la Vie."

    Auteur inconnu

     

     

     

     

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